Forum de l'UNESCO sur l'Enseignement Supérieur en Afrique (Nairobi): Un Moteur pour le Développement Durable
Le Forum de l'UNESCO sur l'enseignement supérieur en Afrique s'est tenu récemment, rassemblant des experts, des décideurs politiques, des universitaires et des acteurs de l'industrie. Ce forum a offert une plateforme unique pour réfléchir sur le rôle central de l'enseignement supérieur en tant que levier stratégique pour le développement durable sur le continent africain.
Au cœur des discussions figurait le projet CFIT 3 (China Funds-in-Trust), une initiative de l’UNESCO visant à renforcer la capacité institutionnelle des établissements d’enseignement supérieur en Afrique. Ce programme, dans ses phases précédentes, a montré un impact considérable sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement et l'accès à des opportunités éducatives modernes. Les tables rondes du forum ont exploré les moyens d'élargir le champ d'action du projet CFIT 3 afin de répondre aux besoins croissants d'un continent en mutation rapide.
L'élargissement proposé vise à inclure davantage d'établissements dans des régions jusque-là sous-représentées, à intégrer des technologies numériques innovantes dans l'apprentissage, et à encourager les approches inclusives qui tiennent compte des inégalités sociales et économiques.
Un point fort du forum a été la reconnaissance unanime de l'importance de la collaboration entre les universités et les industries. Ce partenariat stratégique favorise la modernisation des curricula pour les aligner sur les réalités et les besoins du marché du travail.
Une contribution majeure de la Chaire UNESCO d'Afrique Centrale ACCES-TIC
Parmi les moments marquants du forum, la participation de la Chaire UNESCO d'Afrique Centrale ACCES-TIC a particulièrement retenu l’attention. Son titulaire a co-animé un panel sur le partenariat stratégique et institutionnel pour l'accès des jeunes et des femmes aux technologies de l'information et de la communication en Afrique et au Cameroun.
Cette intervention a mis en lumière l'importance des approches inclusives pour garantir un accès équitable aux TIC, avec un accent sur le rôle clé des jeunes et des femmes comme moteurs de transformation numérique. Des exemples concrets de partenariats institutionnels ont été partagés, soulignant la nécessité d'une collaboration renforcée entre les établissements d'enseignement supérieur, les gouvernements, et le secteur privé pour développer des initiatives innovantes et durables.
Exemples de réussite et synergies
Les exemples de réussite partagés incluent :
Programmes conjoints de formation entre universités et industries.
Stages en entreprise intégrés aux cursus universitaires.
Projets de recherche appliquée cofinancés par des acteurs industriels.
Ces initiatives renforcent la compétitivité des diplômés africains et stimulent l'innovation locale, essentielle pour relever les défis du développement durable.
Recommandations Clés
À l'issue des débats, plusieurs recommandations ont été formulées :
1. Renforcer la coopération interuniversitaire : Promouvoir le partage des ressources et des bonnes pratiques entre institutions africaines et internationales.
2. Accélérer la digitalisation : Intégrer les outils numériques pour améliorer l'accès et la qualité de l'enseignement.
3. Encourager les financements mixtes : Associer les gouvernements, les industries et les partenaires internationaux pour soutenir les projets éducatifs innovants.
4. Favoriser l'inclusivité : Assurer l'accès à l'enseignement supérieur pour les groupes marginalisés, en particulier les jeunes filles et les communautés rurales.
Le Forum a réaffirmé que l'enseignement supérieur est non seulement un pilier du développement durable, mais également un outil stratégique pour bâtir une Afrique inclusive, innovante et résiliente.